« J’ai dû t’ouvrir les yeux à la pince tant tes paupières étaient scellées.
Je les ai épinglées sous tes sourcils pour que tu ne puisses plus les refermer.
Puis j’ai accroché la commissure de tes lèvres à deux clous plantés dans tes pommettes pour que ton sourire, toujours, adoucisse mes jours.
J’ai scotché ton front bien haut car tu avais tendance à le plisser, ce n’était pas beau.
À tes lobes j’ai suspendu des émeraudes qui te donnent un air noble de belle au bois dormant, à ton cou un diamant qui rayonne comme l’émail de tes dents.
Puis j’ai compté les secondes, chaque seconde que l’on passe ensemble est une seconde que j’aime bien.
J’ai caressé ta joue, elle était molle et froide mais ce n’est pas ta faute, c’est le temps qui passe.
Puis j’ai creusé la terre bien profond, je t’ai allongée dedans car je veux être le seul à jamais, ma bien-aimée, qui sache où te retrouver. »

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