Je veux mettre mon cœur sur pause
Que ses battements enfin se rompent
Et m’offrent le luxe de l’instant
Sans pression d’ambition
Ou d’après à préparer

Je ne veux plus penser
Aux conséquences des causes
à la présence des choses
à toutes ces angoisses qui pompent
l’air de mes poumons,
les recrachent en flaques de laps de temps,
informes et diffuses,
coulées de lave au fond de l’océan.

Je veux que mon âme se repose,
sans le cérémonial de la mise en bière,
à quoi bon s’aventurer six pieds sous terre,
quand mon lit me tend les draps ?
Je veux mourir à poings fermés entre ses bras.
Qu’ils me serrent à l’étouffement
Comme un jeu pervers vers le plaisir.
Jouissance du ronflement
De ces pulsions qui s’apaisent
De ces paupières qui pèsent
Oublier le réveil est mon seul désir.

Non, je ne veux plus penser
Aux conséquences des causes
à la présence des choses
à toutes ces angoisses qui pompent
l’air de mes poumons,
les recrachent en flaques de laps de temps,
informes et diffuses,
coulées de lave au fond de l’océan.